III. La géographie des échanges de la mondialisation

A. Le dynamisme du commerce international comme facteur explicatif de la répartition mondiale


Le commerce international dépasse aujourd’hui la production mondiale. C’est-à-dire que les flux, les échanges sont au-delà de la production réelle mesurée par le PIB. En 2011, le commerce est 2 fois supérieur à la production mondiale.


Un total de 21 986 milliards d’US$ d’exportations mondiales en 2011 dont : 17 816 milliards d’US$ d’échanges de marchandises et 4 170 milliards d’US$ pour les services.


Parmi les marchandises échangées : la part des produits manufacturés reste très importante, et ne cesse d’augmenter. A l’inverse les produits agricoles sont de moins en moins au cœur des échanges mondiaux.


Seuls les IDE des pays développés diminuent, c’est donc les pays en développement qui permettent l’augmentation au niveau mondial des flux d’IDE. Il s’agit bien ici des IDE des pays en développement qui permettent d’assurer la continuité de la croissance du commerce mondial. Ainsi ils bouleversent la hiérarchie mondiale où les pays du Nord étaient dominants.

Toutefois, même les IDE sont très sectorialisés et révélateurs du fait qu’ils impulsent le commerce mondiale selon leur répartition. L’augmentation de la part des services dans le commence mondiale est concomitante avec l’augmentation des IDE dans les services.

B. La régionialisation

La régionalisation est une réponse à l’internationalisation.

Le Nord s’organise autour d’un accord multilatéral au niveau mondial : GATT en 1947 (General Agreement on Tarifs and Trade).


La régionalisation apparaît dès les années 50 : CECA en 1951, et CEE en 1957. Multiplication des échanges régionaux spécifiques.


La libéralisation régionale des échanges de marchandises prend 2 formes :

  • extension géographique
  • libéralisation plus poussée des échanges à l’intérieur de la zone considérée.


La concurrence mondiale est organisée autour de 3 pôles :

  1. L’Europe occidentale est le 1er pôle d’échanges
  2. L’Amérique du Nord est le 2e pôle d’échanges
  3. L’Asie est le 3e pôle d’échanges


Ils sont connus sous le nom de Triade et réalisent 86,9 % des exportations mondiales.

Il y a également un développement continu du commerce intra régional entre pays riches. Le commerce intra régional reste vigoureux en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. C’est en Europe qu’il est le plus important, représentant 71 % des exportations de la région en 2011. En Asie, 53 % des exportations se font vers les pays de la région. En Amérique du Nord près de 48 % des exportations sont destinées aux membres de l’ALENA.

Les pays du Sud s’organisent pour pallier leur manque d’intégration. Le commerce Sud-Sud représente à peine plus du dixième du total des échanges mondiaux, mais il est en pleine expansion. Les échanges entre pays du Sud peuvent avoir une influence décisive sur la forme que prendra la nouvelle géographie commerciale. La coopération économique et commerciale régionale, notamment par le biais des accords commerciaux bilatéraux et régionaux, est un mécanisme central qu’utilise un nombre croissant de pays en développement pour promouvoir le commerce et l’investissement réciproques. Certains de ces arrangements, comme le MERCOSUR, ont eu un impact notable sur l’expansion du commerce dans certains secteurs entre les pays participants, ainsi qu’entre ces pays et le reste du monde. .

C. L’affirmation de l’Asie

Le miracle asiatique a contribué à faire de cette région le 3e pôle d’échanges du monde, et depuis 2008, la zone la plus importante du commerce interrégional. Selon la Banque mondiale, cette zone contribue à 40% à l’augmentation de la production mondiale en 2012.

  • Les dragons asiatiques: Corée du Sud, Singapour, Hong Kong et Taiwan (années 70)
  • Tigres asiatiques : Thaïlande, Malaisie, Vietnam, Philippines, Indonésie (années 80)
  • Chine: taux de croissance annuel des 10 dernières années à 20% et taux de croissance à 10%. Elle devenue en en 2008 le premier exportateur mondial.


Ce succès s’explique par des innovations industrielles, une main d’œuvre abondante, spécialisée et à coût faible, des excédents commerciaux de plus en plus importants, un modèle de développement extraverti, des taux élevés d’épargne et d’investissement, une évolution favorable des taux de change.

Sommaire du Cours d’économie sur la Mondialisation :

Culture générale : la Mondialisation

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