L’affaire Mohammed Merah (Culture générale, Actualités et Justice)

L’affaire Merah n’en finit pas de
rebondir. Mohammed
Merah, responsable de 3 tueries (7 personnes assassinées) au nom d’un
islamisme terroriste, se trouve au coeur de l’actualité une fois de
plus, par la diffusion de nouvelles révélations.

1. D’une part, la publication par son
frère Mon frère, ce
terroriste
, d’un ouvrage dénonçant la radicalisation de
Mohamed.
2. D’autre part, la diffusion par M6
d’un
enregistrement dans lequel sa soeur déclare, enregistrée à son insu
(bien qu’elle ait des doutes) : « Je suis fière, fière, fière [de son
frère] », « je pense du bien de Ben Laden », « Les juifs, tous ceux qui
sont en train de massacrer les musulmans, je les déteste. »

Décryptage des derniers rebondissements
du dossier
« Affaire Merah », qui vous sera particulièrement utile pour le thème de
la Justice en Culture générale pour Sciences Po.

Mohammed Merah

16 octobre : le Sénat adopte un projet de loi
permettant de poursuivre
des Français commettant des actes de terrorisme à l’étranger ou partant
s’y entraîner au Jihad.

Eclairage :

Le projet
de loi
est lancé à l’origine par un département
ministériel.
Le Conseil d’État est consulté, puis le projet est examiné par le
Conseil des ministres. Alors, il devient un projet de loi.
17
octobre : le
Moez Garsallaoui, recruteur pour Al-Qaïda en
Europe et mentor présumé du jeune Mohammed Merah, est tué par des tirs
de drones dans le nord du Pakistan.

Eclairage :

ou
: de l’arabe « exercer une force », ou « tâcher
».

Averroès (1126-1198) distingue quatre formes de Jihad :
1. Le Jihād du cœur : lutteintérieure, contre soi, pour le
bien et les valeurs musulmanes
2. Le Jihād de la langue : prescrire un bon comportement
3. Le Jihād de la main : écrire, enseigner, le savoir musulman
4. Le Jihād de l’épée : lutte armée contre pour convertir à l’islam

LeJihād est plus ou moins une obligation selon les musulmans,
il est exalté (surtout sous sa 4ème forme) dans les milieux d’islam
extrêmiste.
Les journaux assimilent le plus souvent le jihadisme à sa 4e forme, la
lutte armée, le terrorisme islamiste.
23
octobre : le rapport sur l’affaire Merah de l’IGPN, la
«police des
polices», est rendu public par le ministère de l’Intérieur. Il met en
exergue «plusieurs défaillances objectives», notamment une mauvaise
évaluation par le Renseignement de la dangerosité du tueur au scooter.

Eclairage :

: L’inspection générale de la police nationale. Son fonctionnement
consiste en trois activités :
1. audits et contrôles inopinés des services de police, 2. études de
recommandations, 3. contrôle le respect du code de déontologie de la
police nationale, et enquête donc sur demande d’autorités
administratives et judiciaires
Cette troisième et dernière fonction nous concerne pour l’affaire Merah.
25
octobre : la veuve du caporal Abel Chennouf, tué par Mohamed Merah,
décide de porter plainte contre la Direction centrale du
renseignement
intérieur
pour «homicide involontaire».

Eclairage :

La
est un
organisme agissant entièrement sous le couvert du « secret défense »,
chargé de lutter contre toutes les activités portant atteinte aux
intérêts fondamentaux de la nation, notamment venant de l’étranger :
terrorisme, armes de destruction massive nucléaires ou biologiques.

31
octobre :L’Express etLibération annoncent que deux
policiers toulousains avaient envisagé dès juin 2011 la transmission au
du dossier du « tueur au scooter », mais que leurs supérieurs
de la direction centrale n’auraient pas réagi à cette alerte.

Eclairage :

Le :l’ensemble
des magistrats du ministère
public qui sont chargés de demander l’application de la loi et de
l’action pénale au nom des intérêts de la société.
Au tribunal de grande instance (jugeant les affaires importantes), le
parquet se compose d’un procureur de la République, de procureurs
adjoints, et de substituts.

Le parquet agit donc au nom du pays, pour défendre les intérêts de la
France, en l’occurence contre des individus menaçant la sécurité
intérieure.
1er
novembre : l’avocat des familles des victimes de l’école à Toulouse
demande la «création d’une enquête
parlementaire
sur l’affaire Merah»
après de nouvelles révélations sur des dysfonctionnements de la police.


Eclairage :

Une commission
d’enquête parlementaire
exerce un contrôle de l’action
gouvernementale en se renseignant sur la gestion d’un service public
(en l’occurence la police), d’une entreprise nationale, ou sur des
questions de société.

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