III. B. La révolution technologique facilite le travail mais menace la nature

75 % de la population mondiale a un téléphone portable, et 30 % a accès à internet : 77,5% en France en 2010 contre seulement 12,5 % en Algérie par exemple.

Ainsi le développement technologique s’est considérablement accru en quelques décennies, mais selon une répartition fortement contrastée.

René Descartes prédisait déjà l’allègement du travail que pouvaient représenter les mathématiques, ici développées sous une forme informatique :

« Les mathématiques ont des inventions très subtiles et qui peuvent beaucoup servir, tant à contenter les curieux, qu’à faciliter tous les arts. »

Descartes, Discours de la méthode, 1637

Ainsi une longue tradition d’inventions, découvertes grâce au travail des hommes, a permis de « faciliter tous les arts ». En 1315, les lunettes correctrices d’Armati, en 1440, la presse à imprimer de Gutenberg ouvrait la voie à une production massive de l’écrit. La turbine à vapeur de Giovanni Branca en 1629, la machine à vapeur avec piston de Papin en 1687, ou encore le métier à filer élaboré par Richard Arkwright en Grande Bretagne en 1760 ont considérablement allégé le travail des hommes.

Si le travail est facilité par les sciences, les conséquences pour la nature demeurent importantes. La technologie informatique et la création du réseau internet n’est en effet pas sans pollution, bien qu’elle n’apparaisse pas immédiatement aux yeux de l’utilisateur. Pour exemple en 2008, les 62 milliards de courriers spams, c’est-à-dire indésirables, envoyés dans le monde représenteraient 17 millions de tonnes de CO2, soit 0,2 % des émissions mondiales.

Conclusion :

Le travail de l’homme, parce qu’il agit directement sur la nature, devrait s’inscrire dans une démarche de respect de cette nature qui lui permette en retour de se développer.

Le travail est une tentative pour l’homme d’aménager la nature, et semble donc devoir la plier à ses exigences, car il est dans la nature de l’homme de travailler, de fabriquer, et par conséquent de chercher à agir sur la nature.

Cependant, le travail ne peut se passer de la nature, et doit donc ménager cet environnement. Il doit donc se manifester en harmonie avec la nature, et même la protéger de ses activités.

Les nouveaux défis lancés par l’environnement, liés aux conséquences de l’activité humaine en tant qu’elles polluent ou dégradent cet environnement, ainsi qu’au développement des technologies qui allègent le travail, invitent à reconsidérer le travail sous l’aspect de ses produits comme impact sur la nature.

Le travail peut alors s’avérer une menace pour la nature, et pour l’homme qui vit dans cette nature. Or cette logique transparaît de manière encore plus prégnante dans les rapports économiques du travail, comme exploitation de la nature mais surtout de l’homme par l’homme.

→ Culture générale : le Travail

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