La Méthode en Questions contemporaines

Le concours 2024 a lieu le 20 avril. Le processus d’admission se compose de trois épreuves écrites Tout d’abord, l’épreuve de Questions Contemporaines, d’une durée de 3 heures, portant sur les thèmes de « L’alimentation » et « Le corps », avec une dissertation à réaliser. Ensuite, l’épreuve d’Histoire, d’une durée de 2 heures, basée sur l’analyse de documents, couvrant les relations politiques depuis les années 1930, avec une bibliographie disponible en ligne. Enfin, l’épreuve de Langue vivante, d’une heure, proposant des exercices de compréhension et un essai, au choix parmi plusieurs langues. Parmi les trois, les Questions contemporaines est sans doute celle qui interroge le plus les candidats à cause de son caractère novateur.

Alors voici une compilation de nos conseils pour cette épreuve si particulière de Questions contemporaines. Nous avons en effet observé que certaines erreurs reviennent souvent, bien que tout à fait évitables. À la veille du concours, nous espérons que ces ultimes recommandations vous permettront d’offrir le meilleur de vous-même.

Concevoir votre dissertation au brouillon

L’épreuve de questions contemporaines prend la forme d’une dissertation. Vous aurez deux sujets au choix, sur les deux thèmes au programme. Depuis la création du concours jusqu’à aujourd’hui, les annales que nous vous recommandons de bien étudier pour saisir l’esprit des sujets montrent la règle est plutôt celle d’un sujet sur un thème, l’autre sujet sur l’autre thème (et non des sujets mixtes, et jamais deux sujets sur le même thème).

Une fois compris l’esprit de l’exercice, et potassé vos thèmes, il reste à bien comprendre la méthode de cette dissertation, et c’est évidemment l’objectif du présent article.

L’analyse du sujet

Procédons comme vous le ferez le jour de l’examen, idéalement. Vous serez d’abord confronté au sujet. Il s’agira de déterminer assez rapidement lequel des deux sujets vous parle le plus. Pour cela, laissez parler votre instinct : sur lequel sujet avez-vous le plus à dire ? Choisissez la facilité. Ne vous dites pas « je vais prendre celui qui m’a l’air plus complexe car ça me démarquera des autres candidats », c’est un mauvais calcul car cette impression est très subjective, et il est certain que le sujet que vous trouvez plus aisé paraisse très complexe à beaucoup d’autres, et vice versa. À ce stade, il s’agit donc d’identifier rapidement le sujet que vous allez traiter, un choix que vous ne changerez plus ! Vous n’en changerez plus car votre temps est limité, et toutes les minutes sont précieuses, donc cette phase est par définition déterminante.

Ensuite, nous vous conseillons fortement de réécrire tous les mots du sujet, un à un, au centre d’une feuille de brouillon. Vous n’en voyez peut-être pas l’utilité, mais l’expérience nous prouve que de ne pas s’attarder suffisamment sur juste un mot apparemment peu important du sujet peut conduire à de terribles hors-sujets. Pour chaque mot du sujet (y compris les articles et petits mots de liaison), vous pouvez tirez des flèches, et écrire tout ce qui vous vient à l’esprit. Ce brainstorming vous permettra d’être le plus complet possible. N’hésitez pas à noter par exemple l’inverse des mots du sujet, c’est une technique très efficace pour rassembler davantage d’idées, d’auteurs, de références, etc.

Enfin, après ce minutieux travail, n’en perdez-pas le sens général du sujet. Qu’est-ce qui vous est demandé, quelle est la question ? Parfois les candidats se précipitent sur les notions et sur le détail, et en oublient le sens le plus évident du sujet, à savoir la question qui vous est posée.

→ Pour s’entraîner sur l’analyse du sujet : Annales du Concours commun des IEP

Le plan

Ce travail effectué, on aura beaucoup plus de facilité à établir un plan.

D’abord, un petit point sur la forme. On pourrait décrire la dissertation de questions contemporaines comme un mixte entre la dissertation de philosophie et la dissertation de droit. Cela explique la multitude de plans possibles : 2 grandes parties comme en droit, ou 3 grandes parties comme en philosophie. En général, le plan est apparent en droit, et n’apparaît en tout cas jamais en philosophie. Donc là aussi, chacun son école, mais disons que si vous faites un plan en trois parties, il vaut mieux ne pas faire apparaître le plan, tandis que pour un plan en deux parties, cela pourrait être autorisé. Si vous avez un doute, choisissez là encore la facilité. Si vous n’avez jamais fait de plan en deux parties, alors gardez votre habitude des trois parties, c’est très approprié pour l’épreuve de questions contemporaines.

Le plan en trois parties se construit bien avec chaque fois deux ou trois sous-parties, ce qui donne donc les formules 3×2 ou 3×3 parties. Le plan en deux parties se construit mieux avec seulement deux sous-parties chaque fois, pour préserver le balancement binaire, mais attention : il vous faudra sûrement étoffer, de façon à exploiter tout le temps qui est mis à votre disposition. C’est pourquoi idéalement chaque sous-partie inclura elle-même deux idées, ce qui au final donne 2x2x2 parties.

Sur le fond maintenant. Le plan doit répondre à la problématique — nous en étudions la méthode juste après. À vous de voir quand vous voulez matérialiser le plan, avant ou après la problématique, mais il doit dans tous les cas répondre à cette problématique. Il y a là aussi plusieurs logiques de plan. En questions contemporaines, nous vous recommandons le plan dialectique ou le plan de juriste, que nous désignons comme les plans type 3 et 4 dans notre article consacré (Vieux philosophe et Flemmard dans son hamac) :

Trouver un plan pour sa dissertation

Vous parviendrez à trouver des parties équilibrées et fortes grâce au travail sur brouillon que vous venez de faire. L’exercice est simple. Grâce au travail de brainstorming effectué sur le sujet, vous vous retrouvez avec de nombreuses idées éparpillées dans plein de directions. Il s’agira de regrouper ces idées dans deux ou trois grands ensembles, qui constitueront vos grandes parties. Vous identifierez ces deux ou trois ensembles de façon bien sûr à faire progresser votre réflexion (c’est votre plan). Rappelons-le encore, chaque partie doit contribuer à répondre à la problématique.

La problématique

Après avoir corrigé nombre de vos propositions, nous constatons que c’est sûrement l’exercice le plus délicat pour les candidats. Beaucoup d’étudiants ne comprennent pas bien non plus ce qu’est la problématique, et se contentent de redire le sujet mais avec d’autres mots. Insistons donc sur ce point : la problématique n’est pas le sujet, elle n’en est pas non plus une reformulation ; il ne s’agit pas d’utiliser des synonymes plus savants pour donner l’impression d’une complexité.

Après avoir dit ce qu’elle n’est pas, essayons de définir positivement ce qu’est la problématique. La problématique, c’est le problème qui se cache derrière le sujet, pour le dire plus justement, c’est la tension plus profonde qui pose problème, et fait arriver au sujet. C’est pour cela que pour désigner la problématique on parle aussi de paradoxe. Le paradoxe, donnons encore une définition pour être sûr de bien comprendre, ce sont deux affirmations qui semblent contradictoires, ce sont deux affirmations qui mises ensemble choquent le sens commun, elles sont apparemment difficilement conciliables. Et vous l’avez deviné : votre travail sera de les concilier, ce qui sera possible grâce à une clarification des termes du sujet, grâce à la logique de votre réflexion et donc de votre plan, et grâce aux nuances que vous apporterez.

Une fois compris ce qu’est la problématique, il reste encore la pratique : comment concrètement trouver une bonne problématique ? Puisque la problématique naît d’un paradoxe, il faut d’abord trouver ces deux affirmations qui semblent contradictoires. Prenons pour exemple le sujet que nous vous proposions : Les révolutions sont-elles la condition du progrès ?

Ce moment est sans doute le plus difficile, car il nécessite prendre en compte à la fois le sens général du sujet et le sens de chaque mot du sujet dans le détail, afin de déterminer quelles sont les deux affirmations que l’on peut porter sur le sujet, mais qui s’entrechoquent, ce qui explique qu’on en soit arrivé au sujet que vous avez sous les yeux.

Vous trouverez le sens général en reformulant pour le coup le sujet : est-ce que les révolutions sont nécessaires pour réaliser des progrès ? Mais il faut aussi faire attentions aux détails : des mots aussi innocents que « du » peuvent mener à plusieurs pistes, en l’occurrence « le progrès » peut être compris comme un concept philosophique, tandis que « les progrès » perd cette connotation. On dira ainsi « le Progrès de l’Histoire » (nous mettons les majuscules pour mettre en évidence l’abstraction des concepts), mais pas vraiment « des progrès de l’histoire », plutôt « les progrès scolaires ». C’est en cela que votre travail au brouillon, le brainstorming sur le sujet, est très important. Car c’est ce travail qui vous permettra de dégager toutes les dimensions du sujet, tout ce qu’on peut en dire, dans ses plus fines nuances.

Une astuce qui vous aidera pour construire votre problématique, c’est de s’imposer le modèle suivant :

« Il est possible d’affirmer que […] . Toutefois, en sens inverse, il est vrai également que […] . Considérant ce paradoxe, il reste à comprendre le problème suivant : comment […] ? »

Nous avons forcé et alourdi le style pour bien marquer les deux affirmations qui s’affrontent et desquelles naissent la problématique. Le jour de l’épreuve, vous le formulerez bien sûr avec vos mots et votre style.

Une bonne problématique ne pourra pas être répondue simplement par « oui » ou par « non », c’est pourquoi elle commencera presque toujours par « comment » ou « dans quelle mesure ». Lisez la problématique que vous avez identifiée au brouillon, et si vous pouvez y répondre par oui ou par non, alors le mieux est sûrement de chercher davantage. Une exception peut être faite si vous choisissez un questionnement multiple pour former une problématique, la diversité des directions permettant la nuance.

Voici donc une proposition de problématique sur le sujet que nous avons choisi en exemple : « Les révolutions se nourrissent d’un mécontentement, et le mécontentement s’enracine dans l’idée qu’une certaine avancée, un certain progrès est possible. Pour autant, bien que les révolutions aient permis d’éclatantes avancées, le progrès semble être atteignable par d’autres vecteurs que le mécontentement populaire inhérent aux révolutions, et pourrait même être freiné par des révolutions aux conséquences destructives plutôt que bénéfiques. Dès lors, comment les révolutions ont-elles acquis une importance si cruciale dans l’idée de progrès ? Dans quelle mesure sont-elles essentielles pour faire avancer la société ? Et à quel point ces révolutions peuvent-elles être considérées comme une opportunité de progrès comme processus rapprochant vers un idéal, sans annihiler les progrès précédents ?« 

Rédiger votre dissertation de questions contemporaines

Puisque l’épreuve de questions contemporaines est une dissertation, la méthode de rédaction ne présente pas de difficulté inédite par rapport à ce que vous avez déjà pu faire dans votre parcours scolaire. Il y a quand même quelques façons de muscler votre copie, pour atteindre le niveau Sciences Po.

L’introduction en 6 étapes

L’introduction se construit en 6 étapes :

  1. Accroche : il s’agit d’accrocher l’attention du correcteur, donc plus c’est original et pertinent, plus c’est réussi. Il s’agira par conséquent souvent :
    • d’une référence plus littéraire, comme un ouvrage de littérature classique dans lequel les héros sont confrontés au même dilemme posé par le sujet
    • d’un événement historique, et pour lequel nous avons un recul suffisant, qui présente la même difficulté que le sujet (donc pas les actualités, éviter tout ce qui a moins de 20 ans)
    • une citation, de préférence peu connue pour rester original, comme un mot d’esprit qui résume brillamment le dilemme posé par le sujet.
  2. Contre-accroche : il s’agit de préparer le terrain pour faire émerger le paradoxe. On prendra donc un exemple qui semble s’opposer. Ainsi, la contre-accroche peut soit :
    • s’appuyer sur la même référence que votre accroche (c’est souvent le mieux, parce que ce sera toujours cohérent), auquel cas vous faites apparaître que dans le même œuvre la position inverse se présente, que l’évènement historique montre aussi la position inverse, ou encore que la citation peut s’interpréter de façon inverse. Exemple : la Révolution française était un soulèvement du peuple, donc elle affectait tout le monde. Mais elle ne s’est pas produite d’un coup et a concerné chacun différent et de façon différée, elle n’affectait donc pas tout le monde la même façon.
    • s’appuyer sur une autre référence. Par exemple : Grotius, qui a théorisé le droit naturel, considérait que « la loi nous oblige à faire ce qui est dit et non ce qui est juste. » […] Cette vision s’opposait à celle, bien plus tard, d’un auteur comme Proudhon pour qui « La justice est humaine, tout humaine, rien qu’humaine. C’est lui faire tort que de la rapporter, de près ou de loin, directement ou indirectement, à un principe supérieur ou antérieur à l’humanité. »
  3. Faire émerger le paradoxe : c’est déjà à ce moment que vous pouvez faire apparaître le dilemme posé par le sujet, se dessinent les deux affirmations paradoxales qui formeront la problématique. Il s’agit donc tout simplement de mettre en évidence en quoi votre accroche et votre contre-accroche vont en sens inverse.
  4. Définir les termes du sujet : cela peut se faire avant, pendant ou après la phase où vous faites émerger le paradoxe. Au cours de votre introduction, il faut être arrivé à avoir bien défini tous les mots du sujet, en rappelant leur étymologie si cela permet de mieux expliquer les concepts.
  5. Problématique : vous avez bien préparé le terrain. C’est le moment de donner votre problématique, celle sur laquelle vous avez tant travaillé au brouillon !
  6. Annoncer le plan : le correcteur doit pouvoir saisir facilement les étapes de l’argumentation que vous allez mener, à savoir vos grandes parties. Plus la logique et l’évolution sont douces, mieux c’est. Ainsi, il faudra éviter une annonce de plan trop brutale (« nous verrons que l’état providence est utile, puis qu’il n’est pas utile« ), et donc insister sur les nuances et la progression. Car chacune de vos parties est valide et doit apporter de vraies et bonnes informations. Il s’agira donc toujours de montrer que vous progressez, conciliez et dépassez les différences (plutôt que de montrer pourquoi votre partie était fausse, puis que la seconde était fausse aussi, et qu’il faut retenir que la troisième).

Le développement doit être du solide

Vous pouvez enfin procéder au développement, c’est-à-dire la rédaction de vos deux ou trois parties.

Ce développement sera d’autant plus solide qu’il prend appui sur des connaissances, sur des références, c’est-à-dire concrètement un texte législatif, une étude sociologique, un auteur philosophique, des données économiques, des statistiques vérifiées et sourcées, des exemples historiques, de l’historiographie, etc.

Ainsi, il est recommandé d’avoir au moins une référence pour soutenir votre réflexion par sous-partie. Il n’y a bien sûr pas de règle absolue, cela reste un ordre d’idées : il faut juste comprendre que votre propos doit se baser sur des éléments solides, qui ont une autorité bien établie. Il s’agit donc de ne pas tomber non plus dans un écueil que nous appelons le « catalogue », à savoir lister ces références sans logique, sans cohérence, et pire, sans pertinence.

Quant à savoir si vous pouvez utiliser la même référence pendant plusieurs sous-parties, cela dépend du poids de la ressource que vous explorez. Si votre référence a pleine autorité sur le sujet et toute pertinence pour votre problématique, et que par une heureux chance vous la maîtrisez parfaitement, alors oui ça vaut vraiment le coup de creuser et d’approfondir, pendant une, deux, voire trois sous-parties. Inversement, si c’est une citation anecdotique, ou une statistique qui ne signifie pas grand chose, vous ne pourrez que la mentionner très brièvement, et en complément d’une ressource plus solide.

Les transitions, ou la cohérence de votre dissertation

Nous aurions pu faire cette remarque sans lui consacrer un titre entier, mais nous espérons que cela permettra de marquer l’importance des transitions, qui sont la marque de l’évolution de votre raisonnement et donc de votre dissertation.

Vous l’avez compris, notre remarque est : n’oubliez pas de peaufiner vos transitions entre vos grandes parties, c’est là que vous montrerez la cohérence de vos idées !

En prolongeant une métaphore selon laquelle l’huile (les transitions) facilite le mouvement des rouages (les titres des parties), vérifiez bien que ces rouages permettent le fonctionnement général de la machine (répondre à la problématique et au sujet).

En ce sens, il sera bon de vérifier au fur et à mesure de votre rédaction que toutes vos parties et sous-parties incluent effectivement tous les mots du sujets. Cette astuce est une garantie que vous restez centré sur le sujet.

La conclusion, savoir clore la discussion… en l’ouvrant ?

Il est trop évident de rappeler que la copie se termine par une conclusion. Pour être sûr de ne rien oublier, vous pouvez procéder en trois étapes :

  1. Le bilan de votre démonstration, c’est-à-dire résumer les acquis de votre copie, comment vous avez contribué au débat.
  2. Une réponse claire et nuancée à la problématique. Claire, parce qu’elle est sans détour, elle répond directement en termes simples à la problématique que vous avez identifiée — et donc au sujet. Nuancée, car normalement votre réflexion aura permis de trouver un équilibre entre des positions très différentes ; cela permet de sortir de la vision en noir et blanc, et donc pour filer la métaphore de révéler des couleurs intermédiaires — les nuances.
  3. Éventuellement, une ouverture. Elle n’est pas obligatoire car périlleuse : il s’agit en effet de proposer de continuer la réflexion vers un intérêt connexe, mais il ne faut pas que cela montre un manque de votre dissertation. Ce serait dommage de rappeler au correcteur une zone que vous n’avez pas couverte et qui aurait dû l’être.

Par nature, la conclusion ne peut présenter de nouvelles informations et encore moins de nouvelles références. Vous pouvez donc rester sobre, considérez cette dernière étape comme une façon de montrer au correcteur que vous avez bien fait le travail qui vous était demandé.

Liste d’améliorations rapides

Sur la conception de la dissertation au brouillon

  • Prenez bien le temps de comprendre aussi le sens général du sujet, et acceptez son périmètre. L’écueil serait de trop tirer le sujet vers ce que vous connaissez peut-être mieux, mais qui sera alors bien différent et hors-sujet. Il faut donc accepter le domaine délimité par le sujet, et répondre à la question qui vous est imposée.
  • La problématique ne doit pas reformuler le sujet, elle doit atteindre un problème plus profond. Comparez le sujet avec votre problématique, si vous vous rendez compte que vous utilisez juste des synonymes et posez la même question que ce sujet, alors il faut prendre plus de temps pour muscler votre problématique.
  • Jouer sur les mots du sujet. Par exemple, si le sujet contient le verbe « pouvoir » dans son intitulé, essayer de le remplacer par : « devoir », « être capable de », « être autorisé à », « vouloir »…
  • Les réflexions que vous vous faites au brouillon sont potentiellement intéressantes pour alimenter votre introduction. Ainsi, le processus par lequel vous passez pour identifier une problématique peut se révéler très approprié pour amener votre problématique en douceur.
  • Suite à venir

Sur la rédaction de la dissertation

  • Gardez la fraîcheur d’un style simple. Si vous exagérez, si vous forcez un style soutenu, vous laisserez une désagréable impression de pédanterie. En fait, l’inverse est souvent encore plus efficace : si vous arrivez à clarifier des concept très abstraits en termes simples, vous impressionnerez le correcteur qui ne fera qu’apprécier.
  • Vous avez sûrement très envie d’évoquer l’actualité et de montrer que vous lisez la presse. Néanmoins, cet exercice est périlleux, et le plus souvent ne vous sert pas, car il y a pas mal de chances que vous ayez davantage l’air de répéter une dépêche AFP que de fournir une vraie réflexion approfondie sur un thème qui doit être travaillé tout au long de l’année. De surcroît, le monde n’a encore qu’une perspective partielle de ce qui lui arrive, tout comme votre vécu personnel, il faut souvent du temps pour comprendre ce qui est en train de nous arriver. Ainsi, préférez toujours les évènements sur lesquels une réflexion a déjà pu être menée en profondeur. Si vous analysez une actualité sur laquelle aucun ouvrage n’a encore jamais été publié, ce qui est pourtant le métier de nombreux professionnels, c’est sûrement que vous ne pourrez pas non plus le faire en deux lignes dans votre copie.
  • Il faut trouver un juste équilibre entre réflexion personnelle et références. Puisque nous vous conseillons de vous appuyer sur une référence dans chacune de vos sous-parties, cela signifie que dans chacune de ces sous-parties vous devez analyser les faits que vous invoquez, et développer les pensées d’auteurs que vous utilisez, notamment en montrant en quoi cela est pertinent pour votre sujet, votre problématique. Ainsi, il ne suffira pas de donner une citation, mais il faudra l’expliquer : pourquoi l’auteur a-t-il dit cela ? Est-ce un avis partial ou impartial ? Pourquoi son argument est valide ? Quelles nuances doivent y être apportées ? En quoi cela contribue répond au sujet ?
  • Les formules « cet auteur célèbre », « cet évènement dont tout le monde connaît l’importance », « ce grand et merveilleux auteur qu’est… » ne sont pas nécessaires, et souvent suspectes (pourquoi le préciser ?). Il vaudra donc mieux rester sobre.
  • Suite à venir

31 conseils pour vos dissertations

La méthode pour les concours Sciences Po

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La méthode pour les concours Sciences Po

8 réflexions sur « La Méthode en Questions contemporaines »

    1. Nous en parlons dans l’article quand nous évoquons le plan. Pour résumer, si c’est un plan en trois parties, ne pas faire apparaître les titres. Si c’est un plan en deux parties, plutôt faire apparaître les titres aussi bien des grandes parties que des sous parties.

  1. Combien sommes nous à passer le concours science po cette année ? Vous avez évoqué le nombre de 14000 mais cela me paraît un peu beaucoup, personnellement je pensais que le nombre de candidats se situait autour de 9000 ou 10000. Sinon vraiment merci pour tous vos conseils précieux à quelques heures du concours.

    1. Bonjour,
      Le réseau Sciences Po annonce bien 14000 candidats.
      La plateforme parcoursup qui simplifie la procédure explique sans doute ce succès croissant.
      Toutefois sois rassuré, tu auras moins de 14000 concurrents au final, car une proportion importante ne va jamais au bout du processus et abandonne donc de fait.
      L’important à ce stade c’est de faire de son mieux, sans regarder autour : juste la dissertation et toi !
      Bon courage,

  2. Bonjour,
    A quelques heures du concours je vous suis très reconnaissante de ce très bon article riche d’informations et de conseils!
    La partie sur la problématique a été d’une aide précieuse.
    Merci beaucoup

    1. Merci beaucoup, ton commentaire nous fait grand plaisir et nous motive. Nous te souhaitons le meilleur pour cette après-midi !

  3. Je vous remercie grandement pour cet article que je tâcherai d’utiliser pour le 5 juin
    Bonne chance à tous et en particulier ceux qui passent demain

    1. Merci beaucoup pour cet encourageant commentaire !
      C’est effectivement valable bien sûr pour le concours 2A en juin.
      Et bon travail à toi d’ici-là !

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