Résumé de Premier Sexe de Éric Zemmour

Éric Zemmour, dans Premier Sexe, commence par poser sa thèse en deux constatations :

1. la différence homme/femme a d’abord été fondue pour donner un être indifférencié (de l’Antiquité au siècle dernier)

L2. puis les valeurs féminines l’ont emporté sur les valeurs viriles dans toute la société
Éric Zemmour se propose dans la suite de l’ouvrage de révéler comment a été effectué ce passage, et comment retrouver les valeurs viriles.

PREMIER CHAPITRE – Résumé du Premier Sexe de Éric Zemmour

La bataille linguistique : Le mot « macho » est le premier outil pour imposer les valeurs de la femme. Ce mot vient comme une opposition à l’ancien slogan « Sois un homme, pas une gonzesse ».

Les mères : Les valeurs féminines passent à la génération actuelle parce qu’il est profondément ancré chez les hommes dès leur plus jeune âge, car ils sont élevés par des mères qui tiennent ce discours féministe.

Le football : Les footballeurs, auparavant des hommes virils qui s’en sont sortis, des « boxeurs sans les coups dans la gueule », sont désormais à cause de la mondialisation, des gains financiers, devenus des people, lisses, à l’image d’une fille qui rêve d’être chanteuse.

Les « métrosexuels » : Ce sont une nouvelle catégorie d’hommes, des hommes féminisés.

Les mannequins : désormais le prototype idéal du mannequin tend de plus en plus vers des femmes avec des corps de garçons.

Cette propagande promouvant les hommes épilés, doux, et les femmes sportives, est diffusée par la presse .Les médias imposant cette nouvelle figure du mannequin, les hommes pour montrer aux autres leur réussite, se mettent à vouloir ces femmes.
Ce « snobisme mimétique » toutefois ne touche que les élites, et les hommes lambda continuent à aimer les femmes callipyges (= avec des fesses généreuses), ou avec de gros seins, etc., correspondant aux critères traditionnels.

Plus généralement, c’est l’inégalité qui est vue comme le nouveau mal de la société.

Dans la lutte pour ces nouvelles valeurs, féministes et homosexuels se trouvent unis, typiques de la catégorie sociale « bobo » (bourgeois bohème).

L’impact politique est important, puisque les maires prônant ces nouvelles valeurs modifient leur ville en ce sens : moins d’industries, d’usines (associées à la virilité), mais plus de tourisme, de finance (associées à la féminité).

La distinction homme – femme pourtant constamment présente chez les chrétiens, qui ont une vision binaire (homme/femme, profane/sacré, privé/public) générale, obéit de plus en plus à un principe d’indifférence, tout se vaut.

Dans la société actuelle, l’homme gay est glorifié, par opposition au macho, dénigré pour sa bêtise virile.

Éric Zemmour s’appuie ensuite sur plusieurs statistiques pour légitimer ses observations ; par exemple, 1/5 des hommes s’épilent, et augmentation rapide des ventes de soins pour hommes.

PERSONNAGES POLITIQUES AUX VALEURS FÉMININES

François Hollande est brocardé comme un homme féminin dans une analogie avec Machiavel.

Ségolène Royal incarne quant à elle la réunion du puritanisme catholique et du féminisme.

PERSONNAGES POLITIQUES AUX VALEURS MASCULINES

Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen sont à l’inverse des hommes restés virils, déclarants à leur tour « À nos femmes, à nos chevaux, et à ceux qui les
montent ! » (Jacques Chirac) et « Post coïtum animal triste. » (Jean-Marie Le Pen)

Enfin François Mitterrand a grâce à sa virilité battu Rocard sur le terrain politique, et Giscard fait également partie des politiques virils.
Quant aux femmes, rares à s’exprimer, seules Roselyne Bachelot et Clémentine Autain (qui nie la relation entre le pouvoir et le sexe) disent ne plus attirer le désir une fois élues.

L’introduction des femmes en politique se fait notamment par la people-isation de la politique. Le couple est une valeur féminine. La femme est aussi le moyen d’adoucir une image, rôle joué par exemple par Marine Le Pen après Jean-Marie Le Pen.

Les larmes d’Olivier Besancenot à la télé sont l’arme féminine parfaite, mais représentent également le renoncement des trotskistes à l’action virile révolutionnaire.

SECOND CHAPITRE – Résumé du Premier Sexe de Éric Zemmour

Éric Zemmour rappelle le comportement féminisé des hommes dans la société actuelle, par des exemples notamment issus de la télévision.
Il les met en contraste avec la vie virile de personnages célèbres : Casanova aux bordels, les parties fines avec le duc de Bemis, Flaubert et les prostituées orientales, Maupassant qui amenait un huissier aux bordels, Baudelaire également avec des prostituées créoles.
Chez les politiques, sont cités Dominique Ambiel avec une prostituée, J.F. Kennedy séducteur et libertin, et Bill Clinton qui doit s’excuser pour des fellations dans son bureau.

Ce qu’Éric Zemmour critique, c’est le discours moralisateur et décrit comme bien-pensant de la nouvelle société qui condamne les actions de ces hommes, qui avaient des comportements trop virils.

La figure du père est associée aux secrets, tandis que la figure de la mère est associée à la transparence.
Or le secret est de plus en plus chassé aujourd’hui.

Les clients de prostituées, des hommes, sont désormais mis en lumière, au regard de tous, et stigmatisés.

Éric Zemmour cite un passage du Discours sur l’origine de l’inégalité de Rousseau :

« Commençons par distinguer le moral du physique dans le sentiment de l’amour… Il est facile de voir que le moral de l’amour est un sentiment factice ; né de l’usage de la société, et célébré par les femmes avec beaucoup d’habileté et de soin pour établir, et rendre dominant un sexe qui devrait obéir. »

Il applique cette analyse à l’échelle du millénaire, pour voir comment en Occident exclusivement, les femmes ont tâché de canaliser les pulsions de l’homme afin qu’ils ne les considèrent plus seulement comme un objet de désir.

C’est le règne de la mixité qui est ensuite dénoncé : « Nous vivons en effet une époque de mixité totalitaire, castratrice. », en particulier à l’école maternelle. Les enfants se voient inculqués l’idée de trouver des amoureux, germe de ce qui deviendra la féminisation des relations hommes-femmes, au travers du couple et d’une confusion désir sexuel/amitié.

Ce message trouve un écho dans la téléréalité (L’île de la tentation par exemple, où l’infidélité devient signe nécessaire de désamour)

Dans ces nouveaux couples androgynes produits par la société, Éric Zemmour voit l’incarnation du mythe de Platon où les deux parties d’un corps fendu se chercheraient.

Les relations familiales où le père exaltait sa puissance, incitait ses fils à avoir des comportements virils, sexuels, infidèles par conséquent, ont été remplacées par le règne de l’Amour, sans père, sans autorité.

La différenciation autrefois admise entre la mère, associée à l’amour, et la prostituée, associée au désir sexuel, disparaît progressivement.

En constatant à la fois que le divorce demandé par la femme augmente quand l’homme est au chômage, et que la femme travaille de son côté, Éric Zemmour en conclut que le divorce n’est alors pas qu’une question matérielle, mais ferait plutôt référence à ce besoin inconscient, ou du moins implicite, d’un homme viril, travailleur.

Le respect est dans ces circonstances, pour Éric Zemmour, un « tue-désir de masse », qui n’est pas reconnu pour ce qu’il est.

De même qu’au XIXe siècle, les hommes allaient « baiser des putains » tandis qu’ils respectaient leur femme, au XXIe siècle les hommes fuient les « femmes blanches » qui sont pensées comme leurs égales et respectées en tant que tel.

L’échangisme, en plein essor, serait une façon inconsciente de désacraliser sa propre femme, que l’on donne à d’autres hommes, pour la rendre plus désirable : la femme se lançant dans le désir, incapable de maîtriser ce qu’il lui arrive, laisse toute sa place à la supériorité de l’homme.

De la même façon, la pornographie serait un miroir de la féminisation de la société : à mesure que l’enjeu devient financier avec la mondialisation, la pornographie passe de scènes avec intrigues à des enchaînements d’images brutes, bientôt mêlées à la violence, la scatologie et la zoologie. Ce passage serait le signe que l’homme cherche dans la pornographie virtuelle une compensation, à ce qu’ils ne retrouvent plus dans la vraie vie : l’énergie et la violence, la domination de l’homme.

TROISIÈME CHAPITRE – Résumé du Premier Sexe de Éric Zemmour

Éric Zemmour commence par faire l’hypothèse, contraire à l’histoire admise jusqu’ici, que c’est l’homme lui-même qui a voulu ce mouvement d’indifférenciation entre l’homme et la femme.

Il retrace ainsi l’histoire de l’humanité selon ce nouveau schéma, en identifiant la Grande Guerre de 1914 comme un ébranlement, celui de l’humiliation de la virilité.

En réaction, l’homme s’affirme et surjoue sa virilité, lors des épisodes des totalitarismes notamment. Mais pour Éric Zemmour, ce besoin de surjouer est justement l’aveu d’une faiblesse, c’est pourquoi « Cette virilité fasciste ou communiste est un fantasme d’homosexuels ».

Ensuite, Éric Zemmour expose de nouveau des exemples de féminisation de la société : le couple John Lennon (mère de foyer) et Yoko Ono (femme d’affaires), les hommes présents à l’accouchement (selon un sondage, 38 % des hommes voudraient être enceints si la technologie
le permettait), les papas poules.

Cette féminisation trouve d’ailleurs des traces dans le passé de la France – avec notamment Madame de Pompadour, les salons, Madame de Maintenon – et contre laquelle auraient protesté Montesquieu et Rousseau.

Et d’opposer Molière qui critique les femmes savantes qui « préféraient le livre au lit, le savoir au plaisir » au politiquement correct d’aujourd’hui.

Quant à la vie politique, elle a été constamment entachée par le rôle des femmes, qui n’ont eu de cesse de provoquer catastrophes et guerres (Éric Zemmour donne des exemples), ce qui a eu pour résultat le rejet des femmes hors de la politique. Le droit de vote des femmes donné tardivement, en 1944, n’est alors plus un reproche acceptable, ce n’est pas un retard de la France en matière sociale, mais au contraire une justice.

Éric Zemmour cite Hélène Vecchiali sur l’évolution de l’enseignement en France :

Comme le note Hélène Vecchiali, « le ministère de l’Instruction publique est devenu le ministère de l’Éducation nationale. Au projet paternel d’instruire [instruere signifiant “armer pour la bataille, équiper, outiller”, N.d.A.], s’est substitué le projet maternel d’éduquer [educare ayant comme sens premier… nourrir!, N.d.A.].

Éric Zemmour, Premier Sexe

La religion est intimement liée à l’idée qui s’est construite du mariage. Alors que le judaïsme n’établissait qu’un simple contrat, au sein d’une famille polygame, le christianisme a forcé la monogamie, a éradiqué tout érotisme de la sphère publique, et a sacralisé le mariage.

QUATRIÈME CHAPITRE – Résumé du Premier Sexe de Éric Zemmour

La paternité, « invention sociale » d’après Margaret Mead, est pourtant un acquis diffusé dans le monde entier.

Or la paternité n’est pas la protection de l’homme accordée à la femme ; au contraire, la femme se retrouve seule à devoir pourvoir à ses besoins. C’est d’ailleurs ce qui se passe chez les primates. D’où ce subtil mais important retournement de situation : le féminisme, pour qui s’émanciper est le signe de leur victoire, se dirige en fait vers une remise en cause de la protection que leur accordaient les hommes (signe de faiblesse, de féminité), libérant la place pour un retour du paternalisme véritable, et donc non-protecteur.

Le divorce, à l’encontre du discours général, ne serait pas la conséquence de l’individualisme – il suffit de voir que les divorcés se remarient ou désirent se remarier -, mais la conséquence du couple. L’idéal du couple, incarné par les rêveries de Madame Bovary, est confronté à la réalité de l’homme : celui-ci est conquérant, plein de désirs sexuels.
Dans la société qui se féminise, le mariage, institution historiquement financière, contractuelle, est remplacé par le couple fait de sentiments et d’amour.

Ainsi, le mariage comme contrat (stable), incarné par Napoléon et son Code civil, s’oppose au couple susceptible de divorce (instable), encouragé par les politiques de la Ve république.

Une autre opposition est faite entre le caractère solitaire de la femme, opposée à la tendance des hommes à ne pas rester seul.

« Elles sont plus exigeantes. Elles rêvent toujours du prince charmant,
même si elles le nient. Surtout si elles le nient. Les plus fines découvrent, mais un peu tard, que rencontre après rencontre, histoire après histoire, c’est toujours la même chose, les mêmes désillusions, les mêmes contraintes. »

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

Si les hommes ont suivi cette tendance à la féminisation, en devant des pères qui s’occupent de leurs enfants, des papas poules, ils s’en sont finalement lassés. C’est ce qui explique que les femmes restent désormais seules pour s’occuper de leur enfant, le père étant parti, consentant seulement une paye en retour. C’est ce phénomène que renforcent les magazines féminins, en insistant sur l’union entre la mère divorcée et son enfant.

Les femmes, qui se sont émancipées, se retrouvent alors dépourvues contre cet abandon qu’elles reprochent à l’homme. C’est en somme la réalisation du dicton « on ne récolte que ce qu’on sème ». Elles n’ont d’autre solution que l’aide de la société. C’est alors que les juges, le plus souvent des femmes, d’après ce qu’écrit Éric Zemmour, se vengent d’une certaine sorte en prenant l’argent des maris qui ont délaissé leur épouse. On voit bien le paradoxe entre le désir d’émancipation, et la réclamation d’une réparation de cet excès d’émancipation (le divorce).

Éric Zemmour s’émeut ensuite de voir des hommes sortis de terre pour confirmer ou infirmer des soupçons de paternité, comme Yves Montand. Ce qui lui vaut cette phrase, à propos de Don Juan, personnage célèbre pour ses relations multiples : « Même mort, Don Juan est désormais sous surveillance. »

Puis la question de l’avortement est abordée. Celle-ci est notamment liée à celle de la démographie : le taux d’avortement pourrait constituer une menace pour la reproduction de l’espèce humaine, Éric Zemmour allant même jusqu’à évoquer « la disparition programmée des peuples européens »

L’immigration, utilisée en palliatif, serait le symbole de l’échec des Européens féminisés, obligés de recourir aux forces viriles des autres continents.

La figure du « jeune Arabe », selon les mots d’Éric Zemmour, représenterait la virilité parfaite : à la fois repoussé par les féministes qui le traitent de macho, exclu de la civilisation, mais aussi désiré, pour les mêmes raisons.

Dans un passage particulièrement provocant, Éric Zemmour le signale lui-même en parlant du « non-dit le plus lourd de la société française », Éric Zemmour décrit la figure du « jeune Arabe » en ces termes :

Il a un langage proche de celui de Neandertal. Il est l’homme d’avant la civilisation. Il réagit de manière binaire, « lopesa » ou « respect », putes en minijupes ou saintes voilées, putain ou vierge. Il n’a pas lu Stendhal. (…) Mais il offre parfois sa conquête à ses amis au cours des fameuses « tournantes ».

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

D’après Éric Zemmour, les Arabes ont su conserver toutes leurs pulsions viriles intactes et puissantes, mais celles-ci étaient contraintes par le cadre religieux et familial. Or en France, en l’absence de ces cadres, leurs pulsions viriles peuvent se libérer et s’exprimer pleinement.

Ce comportement fait nécessairement envie aux enfants français ou européens, désignés par un prudent « Nos enfants », jaloux de la liberté virile dont jouissent les « Blacks » : « Nos enfants si bien élevés ne s’avouent pas qu’ils aimeraient les imiter. Un tout petit peu. Une fois seulement. »

Ceux qui vont jusqu’au bout de cette envie sont souvent ceux qui « votent Le Pen », incarnation d’un « phallus par procuration » : ils sont en effet jaloux, et par définition eux-mêmes féminisés, et trouvent dans la figure virile de Jean-Marie Le Pen une manière de s’exprimer.

Ce serait ce même processus, identifié à l’étranger et récupéré par les politiciens, qui aurait par exemple produit la stratégie de communication de George Bush, qui s’évertue à incarner l’homme viril par des « propos anti-intellectuels » et « des airs de plouc », cliché du cow-boy texan, bien qu’issu d’un milieu d’élite.

Israël constituerait une autre forme de cette virilité par procuration : en encourageant l’armée israélienne, les « jeunes Juifs des quartiers populaires » trouvent l’expression d’une virilité assumée, désobéissante au droit international.

C’est cette virilisation des Juifs, auparavant en paix dans le monde arabe mais avec un statut inférieur, qui expliquerait la guerre actuelle entre Israël et les Arabes.

C’est aussi par la volonté de domination des hommes arabes qu’Éric Zemmour explique l’obligation faite aux femmes de dissimuler leurs atouts féminins : par peur de la femme, qui menace la domination de l’homme, les Arabes surjouent la virilité. D’où les voiles ou vêtements de garçons imposés aux femmes.

La perte de virilité des pères de famille arabes est provoquée par l’institution judiciaire qui interdit de blesser son enfant et du chômage. La perte est tout aussi importante en Afrique noire mais pour d’autres raisons.

D’après une certaine lecture, il serait possible de voir comment la féminité de la France, confrontée à la virilité des banlieues, aurait donné lieu aux émeutes de 2005 : « Eux, les hommes. Ils vont brûler, détruire, immoler les symboles de sa douce protection maternante, les écoles, les transports en commun, les pompiers. »

CINQUIÈME CHAPITRE – Résumé du Premier Sexe de Éric Zemmour


Les femmes, en cherchant l’émancipation par le travail, ne font pas autre chose que de revenir à une situation qui a toujours été en France. En effet, les femmes ont toujours travaillé ; le XIXe siècle est l’unique exception.

Mais ce travail, dans la société actuelle, reste précaire pour les femmes : les femmes constituent 80% des salaires mensuels inférieurs au SMIC. Des inégalités avec les hommes sont aussi indéniables. À qualification et ancienneté équivalentes, la « discrimination » n’est que de 6 %.

Éric Zemmour a une version explicative de ce phénomène à contre-courant du discours habituel. Pour lui, c’est le capitalisme qui a introduit les femmes, et non les femmes qui ont réussi à s’introduire dans le système capitaliste. Les inégalités sont amplifiées compte tenu du fait que les femmes ont tendance à privilégier des postes où il n’est pas question de pouvoir.

Les métiers les plus rémunérateurs sont occupés par des hommes, et ce sont seulement les secteurs délaissés par les hommes, moins rentables, qui sont proposés aux femmes.

Toutes les fonctions occupées par les femmes subissent automatiquement une prolétarisation. La percée des femmes en politique n’en est qu’un exemple parmi d’autres : la politique recèle en effet de moins en moins de pouvoir ou d’argent, il décide de moins en moins, réduite au social.

Dans une assez longue énumération est présenté le paradoxe féminin, où la femme semble toujours en retard par rapport à la société : « elles obtiennent la parité quand la politique ne sert plus à grand-chose ; elles votent à gauche quand la Révolution est finie ; elles deviennent un argument de marketing littéraire quand la littérature se meurt »

Les femmes ne sont jamais à l’origine d’une innovation, elles récupèrent toujours ce qui leur est laissé, qu’elles occupent stérilement ensuite. Or la féminisation des hommes risque d’inhiber pareillement toute innovation de la part des hommes.

La stagnation intellectuelle, auparavant attribuée à la vieillesse, trouve une autre cause : la dévirilisation, autrement dit la féminisation.

Éric Zemmour rappelle alors qu’en Amérique et hors de l’Occident la virilité reste assurée et défendue, bien que l’homme féminisé soit né aux États-Unis, la réaction masculine l’emportant.

Le christianisme, prônant la bonté, est associé à la féminité tandis que l’islam, synonyme de retour au patriarcat, serait plus viril.

Éric Zemmour conclut son livre par un pronostic, si ce n’est une prédiction : les femmes prendraient conscience de leur statut, du piège que lui tendait le capitalisme, et par regret de la virilité des hommes n’opposeraient plus de résistance à un retour de la virilité. Le problème viendrait plutôt des hommes eux-mêmes, qui préféreraient leur féminité, leur castration, au prix des soumissions et humiliations à venir.

→ Résumé de Merci pour ce moment de Valérie Trierweiler

→ Résumé de Sortez-nous de cette crise maintenant !Paul Krugman

CITATIONS issues de Premier Sexe de Éric Zemmour :

Aujourd’hui, les jeunes filles, toujours au bord de l’anorexie, se fabriquent un corps de garçonnet pour plaire à des créateurs homosexuels qui n’aiment pas les femmes

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

À leur peur archaïque du phallus, du « viol de la pénétration », les femmes d’aujourd’hui répondent par un malsain désir du même, une immense tentation lesbienne.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

Les féministes s’y retrouvaient aussi car elles ont toujours considéré, en le disant ou sans oser le dire, la pénétration comme une conquête, une invasion, un viol même lorsqu’elle est consentie. Ce qui n’est d’ailleurs pas faux.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

Le couple est la valeur féminine par excellence.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

Le paternalisme est remplacé par le maternalisme.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

Hommes, femmes, enfants. La vieille trilogie séculaire a explosé.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

L’homme ne doit plus être un prédateur du désir. (…) Toute séduction est assimilée à une manipulation, à une violence, une contrainte.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

[L’homme] Il ne doit plus qu’aimer.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

Elles ne veulent pas être une parmi d’autres, elles veulent être uniques. Pas seulement objets de désir, comme des milliers d’autres, mais aimées.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

Le mariage a sauté le premier. Il est devenu le mariage d’amour. Un oxymore.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

L’Amour est le sacré de l’époque. Jadis, il y a encore trente ans, nous vivions sans le savoir en des temps archaïques : le chef de meute, le père, se voulait la puissance, le seul pénis bandant, le seul phallus de sa maison.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

C’était la loi du père, qui obligeait le fils à aller bander et baiser ailleurs.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

Cette virilité fasciste ou communiste est un fantasme d’homosexuels, Gide à Moscou, Brasillach à Berlin

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

la souffrance de l’homme dévirilisé par la défaite, qui se venge sur la femme qui a couché avec l’Allemand, le vainqueur, l’Homme. Avec un pénis en érection comme une
arme. Avec un pénis en érection comme une arme.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

Ces baby-boomers seront la génération de tous les renoncements, de tous les abandons, toutes les irresponsabilités. Cette génération veut abandonner la pulsion de mort qui est le propre de la virilité depuis des millénaires.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

C’est l’Église qui va peu à peu éradiquer les pratiques érotiques, les bains collectifs et l’habitude conservée jusqu’au Moyen Âge d’offrir sa femme à son hôte de passage. Bien sûr l’Église tolérait les débordements virils ; bien sûr, il y avait les maîtresses et le bordel ; bien sûr, les mariages continueront d’être arrangés jusqu’au début du
XXe siècle, c’est-à-dire que le social l’emporte encore sur l’amour

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

Tant que l’idéologie masculine s’imposait à la société, le mariage demeura un arrangement commercial.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

À partir du moment où la société se féminise, c’est le couple et non le mariage qui devient la grande quête.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

C’est que toute la société, hommes et femmes, est emportée par le romantisme du couple. C’est toute la société, hommes et femmes, qui rêve de devenir femme.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

La société est confrontée à une contradiction majeure : prônant une liberté individuelle exclusive, elle favorise de plus en plus le divorce en self-service. Mais pour corriger les effets dévastateurs de ce divorce massifié, elle accumule les contraintes pour encadrer les débordements de la sexualité masculine.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

On fait tout pour permettre à la femme de forcer l’homme à devenir père.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

Depuis les années 70, dans les sociétés occidentales, les enfants appartiennent aux femmes.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

Tout s’est passé comme si les hommes français et européens, ayant posé leur phallus à terre, ne pouvant ou ne voulant plus féconder leurs femmes devenues rétives, avaient appelé au secours leurs anciens « domestiques » qu’ils avaient émancipés.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

Les féministes le vomissent [le jeune Arabe] mais elles n’osent pas le dire par héritage anticolonialiste.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

Le sionisme est d’abord une tentative historique d’en finir avec l’image « féminisée » du Juif européen

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

Comme tous les petits mâles depuis le début de l’Humanité, les jeunes Arabes ont peur des femmes. Peur de ces machines à castrer

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

Le capitalisme a transformé ces armadas ambitieuses [de femmes] en nouveaux « idiots utiles ».

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

Depuis longtemps, les députés ont été transformés en
assistantes sociales.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

Les femmes croient prendre ce qu’elles arrachent aux hommes. En vérité, les hommes abandonnent les apparences d’un pouvoir défunt.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

Les femmes conduisent quand la vitesse est limitée ; elles fument quand le tabac tue

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

tout se passe aussi comme si, inconsciemment affolées par la féminisation accélérée de leurs hommes, elles tentaient un rétropédalage désespéré.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

Il me semble en revanche que la plus grande résistance viendra des hommes, trop contents de s’être enfin débarrassés du fardeau qui court entre leurs jambes.

Éric Zemmour, Le Premier Sexe, 2006

8 réflexions sur « Résumé de Premier Sexe de Éric Zemmour »

  1. C’est quand même extrêmement limite de proposer un résumé de ce livre dans la partie “Culture générale“ de la préparation au concours -comme si c’était une référence légitime que l’on peut tout à fait placer dans notre copie. Les arguments avancés sont d’une misogynie et d’une homophobie sans nom, l’auteur est extrêmement clivant, le citer dans une copie (même en contre-exemple) serait du suicide pur et simple ; j’avoue que j’ai du mal à comprendre l’intention derrière ce résumé.

    1. Bonjour V. et merci pour ton commentaire. Nous comprenons ta réaction devant ces propos qui te choquent, comme la plupart des autres lecteurs du site. Nous avons choisi de proposer un résumé, aussi controversé soit il, car il représente un discours toujours présent au moins pour une partie de la société française, qui dit quelque chose de notre époque et en l’occurrence de notre rapport au genre, que ce soit dans le “bon” ou le “mauvais” sens selon les personnes. En d’autres termes, nous sommes partis de l’idée que le fait même que ces propos te choquent représente un intérêt scientifique. Que l’auteur de cet ouvrage ait reçu suffisamment de soutien pour monter au-delà des 10% d’intention de vote lors d’une élection présidentielle (récente, en 2022), avec une candidature ayant recueillie tous les parrainages nécessaires pour être validée, est une autre source d’intérêt scientifique et politique. En général, comme ce site est dédié aux concours d’entrée dans les instituts d’études politiques, tu fais très bien de rappeler implicitement grâce à ton commentaire la prudence qui doit prévaloir dans le choix de ses références dans une copie de Questions contemporaines pour ce qui est des concours réseau Sciences Po et de culture générale pour les autres concours. Peut-être pourrions-nous mieux introduire notre article résumé en ce sens, et l’accompagner de compléments d’information utiles. Nous avons fait le choix de laisser le lecteur se forger son propre avis et utiliser son esprit critique de façon libre. Il est fort probable que nous aurions pu mieux faire, et en tout cas ton commentaire nous aide à atténuer ce tort, alors merci encore, ton intervention est très utile pour tous les lecteurs. N’hésite pas à nous contacter si tu as d’autres questions ou remarques.
      Nous te souhaitons une excellente journée, et bon courage pour les concours !
      L’équipe Intégrer Sciences Po

    1. Ah, le déni féministe à son paroxysme. C’est pourtant une description très pertinente de la psyché masculine, de son inclusion dans l’Histoire et une analyse logique des conséquences des changements de la société lors du dernier siècle et plus particulièrement des 70 dernières années.

    2. Oui, c’est absolument affligeant. Et le mec fait le beau dans les médias en se pensant intellectuel. C’est de l’assertion de CE2, rien de plus.

  2. n’importe quoi ! Il epxlique quoi au juste ce pauvre Zemmour? comment on en arrive au terrorisme? ce serait une féminisation des hommes qui les pousseraient à se faire sauter en tuant un maximum de gens?????

  3. Tout à fait d’accord avec Zemmour !
    …et on ne parle pas de tous les éléments chimiques qui féminisent l’homme et les méfaits de la théorie des droits de l’homme? et consorts !
    Avec l’immigration actuelle, notamment musulmane (avec imposition de la charia, des quartiers hors territoire national et j’en passe et des meilleurs), l’Europe, et l’homme (au sens digne et viril du terme) est appelé à disparaître très vite..,sauf miracle. !

    1. Pourtant Zemmour dit bien le contraire en ce qui concerne la virilité arabe et africaine et que les femmes européennes recherchent l’homme virile et macho inconsciemment du fait de la féminisation de l’homme européen . Donc je pense que l’immigration donne du plaisir tant perdu par ‘vos femmes’ si on croit a la theorie de Zemo.

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